mercredi 22 octobre 2014

La première fois que le dentiste m'a soigné une dent



Je devais avoir 17 ans. Je m’étais rendu compte après m’être brossé les dents que j’avais un petit trou dans ma première molaire en bas à gauche. En m’apercevant de ça, j’étais horrifié. Je n’avais aucune envie d’aller chez le dentiste, mais je savais que plus je laisserais traîner les choses, pire ce serait. Un beau jour, j’ai fini par aller voir ma mère tout penaud en lui disant que je pensais avoir une carie. Elle a jeté un rapide coup d’œil à ma dent et a confirmé mes craintes. On prend donc un rendez-vous chez le dentiste du village pour un mercredi après mes cours au lycée.

Le fameux mercredi tant redouté arrive. Je suis anxieux toute la journée à l’idée d’aller me faire soigner cette dent. Je suis tellement stressé que je vais plusieurs fois aux toilettes avant de partir à mon rendez-vous. Sur le chemin, mon anxiété est croissante et je suis nauséeux. Ma mère m’accompagne à ce rendez-vous. On arrive au cabinet du dentiste. Dès la porte franchie, je sens cette odeur caractéristique des cabinets des dentistes. Après s’être présenté à la secrétaire, on va patienter en salle d’attente. Là, il n’y a rien à faire à part imaginer ce qui va bien pouvoir m’arriver dans quelques minutes. La patiente qui avait rendez-vous avant moi finit par quitter la salle de soin du dentiste : mon tour est proche ! Quelques instant plus tard, la porte s’ouvre à nouveau et je vois le dentiste apparaître. Il se dirige vers la salle d’attente et sans même dire bonjour il me lance un « tu me suis ».

Ma mère et moi suivons le dentiste jusqu’à la salle de soin où il « m’invite » à m’installer dans le fauteuil. Il me demande pourquoi je viens et je lui explique alors que j’ai remarqué que j’avais un trou dans une dent et que je pense que c’est une carie. Il incline le fauteuil, rapproche son plateau avec ses instruments, ouvre un tiroir et prend un miroir et une espèce de petit crochet sans même mettre des gants auparavant. Il pose ces instruments sur le plateau et allume sa lampe qu’il me met en pleine face. Il me demande quelle est la dent qui pose problème et me demande d’ouvrir la bouche. Je m’exécute.

Il introduit son miroir et son crochet dans ma bouche et commence à gratter ma dent gâtée. Ca fait mal. Certes, la douleur est supportable mais j’ai mal quand même. Il semble également que je n’ouvre pas la bouche assez grand à son goût et me demande d’ouvrir plus la bouche alors que je ne peux pas ouvrir la bouche plus grand. Après avoir bien gratté l’intérieur de ma dent, il finit par me dire que ce n’est pas une carie mais qu’il me manque un morceau de l’émail de la dent. Il prépare ensuite sa roulette et commence à creuser ma dent avec. C’était la première fois que j’avais droit à la roulette en allant chez le dentiste. Là encore, comme quand il me grattait la dent avec son crochet, ce n’était pas très agréable et j’avais un peu mal (eh oui, il n’avait pas jugé utile de m’anesthésier). Je voyais de la poussière sortir de ma bouche et je me demandais ce qu’il allait rester de ma dent lorsqu’il aurait fini. Il posa sa roulette trois quatre fois pour continuer de gratter la dent avec son crochet ou pour nettoyer l’intérieur de la dent avec son espèce de soufflette à air comprimé. Il me nettoie ensuite l’intérieur de la dent avec de l’eau et me fait cracher le liquide dans le crachoir. Il rallonge le fauteuil, me met des rouleaux de coton dans la bouche entre la dent et la joue et entre la dent et la langue et me dit que c’est important de garder la bouche bien ouverte. Il me rebouche le trou qu’il y a dans ma dent avec un pansement et me met dans la bouche un appareil censé faire sécher le pansement. Après un petit bip, il retire son appareil de ma bouche ainsi que les morceaux de coton et redresse le dossier du fauteuil. Il me dit alors de me rincer la bouche avec un gobelet d’eau. J’apprécie de pouvoir me rincer la bouche qui est toute asséchée à force d’être restée ouverte.

Je pensais en avoir fini et pouvoir rentrer chez moi, mais le dentiste me dit : «  bon, je vais en profiter pour regarder si tu n’as pas d’autres caries ». Et me voilà rallongé la bouche ouverte en train de me faire de nouveau examiné les dents. Il grattouille certaines de mes dents avec son crochet, mais finalement, il me dit que je n’ai pas d’autre dent à soigner pour cette fois-ci.

Je peux enfin quitter le fauteuil du dentiste, et après avoir payé le soin qu’il a réalisé et récupéré la feuille du soin, je peux rentrer chez moi soulagé que ça soit fini. J’ai quand même un peu mal à la dent qui vient d’être soignée ainsi qu’à la mâchoire à force de rester la bouche grande ouverte. Je garde aussi le goût du clou de girofle dans la bouche.

Et toi, te souviens-tu de la première fois où tu t’es fait soigner une dent ?

dimanche 31 août 2014

Quand je vais chez le dentiste






En arrivant, l’odeur caractéristique du clou de girofle monte jusqu’à mes narines… Pas de doute, je suis bien chez le dentiste.

Je me dirige vers la salle d’attente où se trouvent de vieux Gala qui doivent me faire oublier ce qui m’attends dans quelques minutes. Dur de ne pas y penser, surtout quand on peut entendre le zzzzzzzzzz de la roulette du dentiste. Mes mains sont de plus en plus moites, mon cœur s’accélère, j’ai le souffle court, la bouche sèche et mon estomac se tord dans tous les sens.

Et puis je vois sortir le patient qui avait rendez-vous avant moi et je sais alors que mon heure est pour bientôt. Une idée me vient alors en tête : fuir. Mais le dentiste vient alors me chercher et m’invite à la suivre. Je m’installe dans le fauteuil et il commence par me mettre un bavoir autour du cou tout en me demandant quel bon vent m’amène. Une fois exposée la raison de ma visite, il me lance un « bon ben on va regarder tout ça ». Il incline alors son fauteuil, rapproche ses instruments de torture près de ma tête et m’aveugle avec sa lumière. Je vois qu’il saisit un miroir et un petit crochet, alors j’ouvre ma bouche… mais elle n’est jamais assez ouverte pour lui ! Je suis à deux doigts de me décrocher la mâchoire. Il commence à gratter mes dents avec son crochet et je commence à me demander quelles mauvaises nouvelles il va m’annoncer : une carie ? Peut-être deux ? Plus ?

Il repose ensuite ses instruments et son diagnostic tombe enfin…